La médecine de famille est la clé d'un système de santé financièrement abordable et de haute qualité
Qui économise chez le médecin de famille devra plus tard en payer les conséquences
Les soins médicaux de base sont assurés par les médecins de famille et les pédiatres. Ceux-ci ne peuvent pas se vanter de performances spectaculaires. Leurs instruments sont les mêmes depuis des décennies : l’entretien personnel, l’examen minutieux, la planification des prochaines étapes.
Ils résolvent plus de 90 % des problèmes de santé de manière autonome et à moindre coût. La prestation médicale de ces mêmes soins de base ne connaît pas d’augmentation des coûts. Même l’amélioration financière ordonnée par le Conseil fédéral pour les médecins de famille et les pédiatres n’a pas entraîné une augmentation substantielle des coûts : au cours des dix dernières années, plus 3 %, soit 0,3 % par an, supplément de médecin de famille inclus.
Des réductions tarifaires linéaires seraient fatales
Les patients ont besoin de l’expertise de leur médecin de famille ou de leur pédiatre, notamment pour se familiariser avec le vaste champ d’offres. Pour garantir une utilisation efficace des possibilités d’investigation et de thérapie, notre système de santé a également besoin de médecins de famille et de pédiatres. Afin de maintenir cette offre en dehors des centres urbains, nous avons besoin d’un tarif raisonnable et d’une sécurité juridique et tarifaire. Les jeunes médecins rechigneront à ouvrir leur cabinet si, en raison d’objectifs de coûts, de contraintes budgétaires et de réductions tarifaires, ils doivent s’attendre à une baisse constante de leurs revenus et à une incertitude économique. Conséquence: diminution du nombre de médecins de famille et de pédiatres, absence de points de contact pour la population, augmentation des coûts. Tout type de réduction linéaire des tarifs a un effet désastreux sur les secteurs où l’augmentation des coûts est inférieure à la moyenne. Si les médecins de famille et pédiatres, aux tarifs toujours abordables depuis des années, devaient faire face à des réductions tarifaires pour les augmentations de coûts dans d’autres domaines, par exemple dans les hôpitaux ambulatoires, cela signifierait la disparition des soins de base éprouvés.